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CENTRE D’ÉTUDES BIBLIQUES "G. VANNUCCI"

via dei servi,4 - 62010 Montefano (Mc)
tel. +39(0733)852760 - fax +39(0733)852798 - centro.bib@tin.it - c.c.p.:11226628

Le Centre d’Études Bibliques

Dans ce but le Centre s’occupe de la diffusion des résultats des études par la publication de livres, d’articles et de polycopiés. Dans ce même domaine il faut signaler la collaboration avec "TVRS" une chaîne de télévision des Marches qui, toutes les semaines, transmet de notre Centre le commentaire de l’évangile du dimanche. L'originalité du Centre d’Études Bibliques consiste dans le fait que l’étude du texte biblique, rigoureusement scientifique, est ensuite communiquée par un langage accessible à tous. Cette orientation a été voulue pour essayer de combler l’écart existant entre le grand intérêt pour le secteur des études bibliques et son insuffisante divulgation au niveau populaire. Cette attention au langage a démontré qu’il est possible de proposer le message évangélique sans recourir aux terminologies techniques propres à l’exégèse et aux catégories typiques du langage clérical-religieux. Cela a permis à l’activité de notre Centre d’attirer aussi l'intérêt des personnes qui sont éloignées de l’église ou indifférentes aux sujets religieux. Pour cette raison notre Centre accueille non seulement ces croyants intéressés à l’étude de l’écriture qui veulent approfondir les racines de leur foi, mais aussi les nombreux "non croyants" qui s’approchent du texte sacré pour une connaissance initialement seulement "intellectuelle" et qui entreprennent ensuite un chemin de foi.

Notre Centre est aujourd’hui à même d’offrir ce service grâce à la généreuse collaboration des amis qui, dès le début, ont cru dans ce projet et ont collaboré à sa réalisation. Ils ont constitué l’Associazione Centro Studi Biblici "Giovanni Vannnucci", composée de personnes qui partagent et soutiennent les propositions et les initiatives du Centre études.

GIOVANNI MARIA VANNUCCI

Frère des Serviteurs de sainte Marie, est né à Pistoia le 26 décembre 1913. Après avoir suivi ses études du premier cycle de lycée classique à Florence et ses études de philosophie et de théologie à Rome, il prononça ses vœux solennels le 13 octobre 1936 et fut ordonné prêtre le 22 mai 1937. Au “Pontificio Istituto Biblico” de Rome il obtint sa licence en Ecriture sainte en 1943, sous la direction du professeur Vaccari, célèbre bibliste et philologue, et en 1948 sa licence en théologie à l’Université pontificale de l'Angelicum. Il fut à plusieurs reprises enseignant d’exégèse biblique et de langues grecque et hébraïque, et plus tard d’histoire des religions dans son Ordre. Sa vie, animée par un grand amour pour la vérité et la fraternité partagée eut des hauts et des bas; il souffrit des incompréhensions à cause de l’ampleur et de la liberté de sa pensée qui était en avance sur son temps. Ses très vastes intérêts culturels affrontés avec passion et sérieux embrassaient l’Ecriture Sainte, la liturgie et la tradition, la mystique, la recherche linguistique et gnoséologique. A partir de 1952 il s’intégra avec une prophétique ouverture d’esprit et une nouveauté de langage dans la riche floraison culturelle, religieuse et civile de la ville de Florence; ceci en collaboration avec son ami et frère, le père David Maria Turoldo, doté d’une personnalité différente de la sienne, mais complémentaire. Homme d’une grande religiosité, il unit les traditions spirituelles orientales et occidentales dans une profonde sagesse de lecture et de synthèse éclairée par la réalité du Christ, contemplé et vécu comme le Vivant et la Parole créatrice; Il sut offrir des pistes passionnantes pour une recherche religieuse authentiquement universelle et pour une ouverture de la foi qui de la connaissance pure de la vérité conduit à la liberté de l’esprit. Défini par beaucoup comme témoin et auteur spirituel de notre temps, Vannucci écrivit beaucoup, soigna des collections et collabora à différentes revues.

Mais le fruit le plus beau de sa vie et de sa recherche se concrétisa en 1967 lorsqu’il put donner lieu à une nouvelle forme de vie monastique dans l'ermitage de San Pietro alle Stinche, à Panzano in Chianti (Firenze), avec la simple intention d’offrir un lieu de silence, de travail et de méditation ouvert à tous. Le 24 juin de la même année, le jour dédié à saint Jean Baptiste (le Baptiste), Vannucci entreprit sa nouvelle expérience monacale à l’intérieur de l’Ordre, dans le sillon de la plus authentique tradition des Serviteurs de Marie. De là il s’éloignera plusieurs fois, lorsqu’il sera invité à tenir des exercices spirituels, des méditations, des conférences et conversations même dans le milieu des Chapitres provinciaux; Il se consacrera, en outre, à l’enseignement de l’histoire des religions à la Faculté théologique Pontificale "Marianum" à Rome. Toutefois, il quittera son ermitage toujours un peu à contrecœur, préférant le silence et l’essentiel qu’il cherchait à apprendre et à communiquer à tous. Cet essentiel qui est sagesse et vie simple qui s’écoule selon des rythmes plus intérieurs qu’extérieurs. La mort de Père Jean survint par infarctus du myocarde le 18 juin 1984, à l'hôpital Santissima Annunziata de Bagno à Ripoli aux alentours de Florence. Jusqu’au dernier instant, selon le témoignage du médecin qui l’assistait, il fut lucide, serein, penché sur le mystère mais ouvert à d’amples perspectives projetées sur le troisième millenaire. Son corps repose sous le pré de l’austère cimetière de San Martino, dans l’ermitage originel des Serviteurs de Sainte Marie à Monte Senario (Florence).

[Notes biographiques de p. Alberto Camici, http://space.tin.it/lettura/albcamic/vannucci.htm

La ligne d’interprétation exégétique suivie par le Centre d’Études Bibliques est celle de la méthode biblique créée par Juan Mateos. C’est à lui qu’ Alberto Maggi ha dédié cet article qui a paru sur le n. 6 de la revue “Rocca”.

JUAN MATEOS - un innovateur de l’exégèse biblique

Le 23 septembre 2003 mourait à Malaga, à l’âge de 86 ans, le jésuite espagnol Juan Mateos.

Homme de culture encyclopédique et de prodigieuse mémoire, le savoir de Juan Mateos embrassait tous les domaines du savoir humain. A tant de sagesse et de connaissance Mateos unissait une grande capacité de se mettre en relation avec tous mais en particulier avec ceux qui n’étaient pas pris en considération. Ce que Mateos écrivait et enseignait naissait certes d’un approfondissement extrêmement exigeant des textes bibliques, mais aussi d’une pratique quotidienne du message évangélique, qu’il réalisait dans une vie de grande austérité et de solidarité avec les derniers.

Avant de se consacrer à la traduction de l’Ecriture, Mateos était un des plus prestigieux spécialistes des liturgies orientales du monde entier. Il vécut beaucoup d’années à Rome enseignant à l’Institut Pontifical Oriental et à l’Institut Biblique, et alternant ses cours à des conférences et à des cours d’étude partout dans le monde.

C’est justement en étudiant et en enseignant la Liturgie Orientale que Mateos ressentit le désir d’explorer le Nouveau Testament, pour aller aux sources des différents rites et parvenir ainsi à mieux comprendre la raison des diversifications présentes dans l’église catholique même. Il commença par se demander pourquoi certaines règles, considérées comme indispensables dans le rite latin, ne l’étaient pas dans les rites orientaux, et vice-versa pourquoi dans le Code de Droit Canonique latin étaient interdites ou permises des choses qui ne l’étaient pas du tout dans la tradition orientale.

La recherche des sources des différentes traditions chrétiennes l’amena à relativiser certaines formulations catégoriques acceptées par l’Eglise Catholique dans le temps et à avoir une grande ouverture à l’égard des différentes expressions que la Chrétienté avait assumées au cours des siècles, bien avant que le Concile Vatican II en reconnût la validité.

C’est juste au moment où il était au sommet de son enseignement et que ses recherches étaient considérées comme des textes de base pour l’étude et le renouvellement des liturgies orientales que Mateos abandonna cette discipline et se mit à la recherche des sources chrétiennes, commençant une étude systématique du Nouveau Testament. Il réalisa que son travail de grande érudition dans le secteur liturgique qui lui donnait du prestige scientifique, n’avait pourtant aucune incidence sur la réalité, alors que les évangiles possédaient un dynamisme capable de transformer la vie du croyant.

LES TEXTES ANCIENS ET LE LANGAGE CONTEMPORAIN

Profond connaisseur non seulement de la langue grecque, mais aussi des autres langues bibliques, Mateos entreprit une méticuleuse analyse des textes évangéliques qu’il avait en partie déjà examinés pendant l’étude des anciens lectionnaires (textes du Nouveau Testament utilisés dans la liturgie.) Grâce au résultat de ses recherches, Mateos fut chargé avec le bibliste Luis Alonso Schökel, par les évêques espagnols de préparer une nouvelle traduction en espagnol des textes bibliques utilisés dans la liturgie. Mateos et Schökel partirent de ce travail initial pour une traduction complète de la Bible, prêtant la plus grande attention à la fidélité du texte original, à son style littéraire et au langage contemporain. De leurs études naquit en 1975 la Nueva Biblia Española, “nouvelle” non parce que c’était la plus récente traduction de la Bible en espagnol, mais parce qu’elle avait été réalisée avec des critères tout à fait nouveaux, qui n’avaient jamais été appliqués auparavant à ce genre de traductions: l’exégétique, le linguistique et le stylistique, restituent ainsi à chaque livre de la Bible son style et son contexte littéraire. Ainsi le Cantique des Cantiques fut-il traduit comme une poésie d’amour, Job comme une pièce de théâtre et le Qoeleth dans le style sentencieux du savant. L’American Bible Societies jugea la Nueva Biblia Española comme “la meilleure traduction en langue européenne ”, aussi bien pour sa beauté littéraire que pour sa rigueur linguistique.

Comme il l’avait fait pour l’étude des Liturgies Orientales, Mateos créa une méthode exégétique propre pour l’étude du Nouveau Testament, basée sur l’analyse philologique et sémantique de chaque mot; sur ce sujet il publia différentes études (El aspecto verbal en el NT (1979), “Cuestiones de gramática y léxico en el Nuevo Testamento (1979)”, “Método de análisis semántico aplicado al griego del Nuevo Testamento (1989)”. De ses recherches se dégagèrent des éclairs de lumière qui éclairaient les textes bibliques d’une manière originale et séduisante. En traduisant les Evangiles, en effet, Mateos soumit son exceptionnelle connaissance du grec biblique à une vérification minutieuse et souvent pointilleuse aussi bien sous l’aspect sémantique que sous l’aspect sémiotique, analysant quelques fois pendant des semaines une expression verbale particulière jusqu’à ce qu’elle révèle sa signification la plus profonde.

A la maîtrise de l’analyse philologique, s’unissait chez Mateos une grande connaissance du milieu culturel où étaient nés les évangiles et des styles et des techniques littéraires de l’époque. cela lui permit de faire émerger du texte évangélique les nombreuses et souvent imperceptibles références à des passages de l’Ancien Testament, indispensables pour mieux comprendre la pensée des évangélistes.

COMME UN OEUVRE D'ART APRÈS LA RESTAURATION

Le résultat d’un si grand travail fut une traduction des évangiles le plus possible fidèle à la pensée et à l’art des évangélistes, qui fit un grand bruit tant pour la fraîcheur du langage que pour la compréhension du message. Comme une oeuvre d’art après une restauration radicale, les évangiles brillaient d’une lumière nouvelle et comme toute lumière, si pour les uns elle illuminait leur propre vie pour les autres elle avait un éclat insoutenable. En effet la nouvelle traduction du texte biblique mettait en évidence le fait que les évangiles se prêtent mal à être mis au service d’une idéologie religieuse ou à justifier des thèses dogmatiques consacrées par l’usage. D’autre part on ne pouvait demander que les textes du Nouveau Testament, qui exprimaient l’expérience chrétienne de points de vue différents d’une façon non systématique ou homogène, soient traduits et commentés en utilisant des formulations théologiques des siècles postérieurs.

De la lecture et de la traduction du texte original des quatre évangiles par Mateos, il fut manifeste que le Jésus des évangélistes était pleinement orienté vers le bien de l’homme et qu’il proposait une relation avec Dieu complètement nouvelle, comme celle d’un fils avec son père, un aspect qui relativisait toute institution considérée comme sacrée, du Temple à la Loi, et rendait superflues les médiations du sacerdoce et du culte. L’objectif de Jésus était le règne de Dieu, qui selon toute la tradition d’Israël était la société juste que devait inaugurer le Messie. Mais à la différence du règne attendu par Israël, cette société n’était pas basée sur l’observation de la Loi, mais sur l’acceptation de l’Esprit qui transforme l’homme, et ayant un horizon universel, elle ne se serait pas limitée à Israël. Dans les évangiles le Père de Jésus se révélait un Dieu amoureux des hommes, un Seigneur dont le projet était la création d’un homme ayant la condition divine, et le péché ne consistait pas dans la transgression de lois ou de préceptes mais dans le refus de la plénitude de vie que le Père offrait.

A l’activité scientifique Mateos accompagnait l’activité pastorale, en publiant des livres écrits dans un langage simple et clair afin de faire parvenir au plus grand nombre de personnes possible la beauté des évangiles. Son premier livre de vulgarisation, en 1972, ce fut Cristianos en fiesta. Más allá del cristianismo convencional (trad. it. Cristiani in festa, EDB, 1979), qui montrait déjà par son titre, très significatif, la lumière nouvelle qui jaillissait des évangiles. Dans ce livre il émergeait clairement que beaucoup de choses que les chrétiens considéraient comme sacrées, non seulement ne l’étaient pas, mais elles entravaient la communion avec Dieu et, au contraire, ce qui était considéré comme transgression ou péché était insignifiant aux yeux du Seigneur. A ce premier livre fit suite une série de textes convenant à tous ceux qui désiraient avoir une meilleure compréhension des évangiles: L’alternativa Gesù (Cittadella, 1989), L’utopia di Gesù (Cittadella, 1991) e Vangelo: figure e simboli (Cittadella, 1991), une étude indispensable pour comprendre le langage des évangélistes et la signification des images qu’ils utilisaient.

En 1979 Mateos publia, avec Juan Barreto, une traduction et un commentaire de l’évangile de Jean (Il Vangelo di Giovanni, Cittadella, 1982), qui fit redécouvrir la richesse du quatrième évangéliste et la beauté de son message, complètement centré sur le projet de Dieu sur l’humanité: faire en sorte que l’homme soit l’expression de sa même réalité divine.

Après l’avènement du papa Woytila, Mateos quitta Rome, et en 1980 s’établit à Granada, où il poursuivit ses recherches sur l’évangile de Marc et en 1982 il publia l’étude Los “Doce” y otros seguidores de Jesús en el Evangelio de Marcos, qui lui coûta la perte de l’enseignement dans les Universités Pontificales de Rome. Dans ce volume Mateos soutenait que les douze dans l’évangile de Marc ne devaient pas être interprétés comme des entités numériques mais comme des entités théologiques, puisque dans ce chiffre l’évangéliste indiquait tous les disciples de Jésus provenant d’Israël.

AUTOUR DE LUI UNE NOUVELLE EXÉGÈSE

Libéré de l’enseignement, Mateos consacra toutes ses énergies à la traduction des textes évangéliques; à partir de ce moment, la production littéraire scientifique et pastorale de Mateos et de l’équipe biblique internationale qui s’était créée autour de lui commença à produire des fruits abondants.

En 1981 il publia avec Fernando Camacho la traduction et le commentaire de l’évangile de Mathieu (Il Vangelo di Matteo, Cittadella, 1986), où était mise en relief l’interprétation des béatitudes: non pas une litanie consolante pour conforter les malheureux de ce monde, mais l’invitation active à éliminer les causes de leur souffrance. Jésus ne proclame pas bienheureux les pauvres, les affligés et les affamés en tant que tels, mais parce que leurs situations de souffrance seront éliminées par l’action de la communauté des croyants. A l’évangile de Mathieu fera suite une première traduction de l’évangile de Marc (Marco, testo e commento, Cittadella, 1996.)

Dix ans après l’expérience de Granada, Mateos s’établit à Cordoba, où il organisa avec d’autres collaborateurs un groupe d’étude de la langue grecque, entreprenant ainsi la réalisation de son grand rêve: un dictionnaire scientifique du grec biblique (Diccionario Griego-Español del Nuevo Testamento.)

Travailleur infatigable, Mateos était poussé par une soif de connaissance ardente qui le poussait inlassablement du matin au soir à l’étude des évangiles. Jusqu’aux derniers jours de sa vie, accablé par la maladie, Mateos a continué à travailler pour compléter le troisième volume du grand commentaire à l’Evangile de Marc.

Dans le dernier livre de Juan Mateos et de Fernando Camacho, publié en langue italienne “ Il Figlio dell’Uomo, verso la pienezza umana (Cittadella, 2003)” il y a, comme renfermée la synthèse du travail exégétique de Mateos et de son expérience de vie. En lisant ces pages on perçoit toute la richesse d’une vie pleinement réalisée parce qu’elle avait été mise au service des autres. Parvenu à l’achèvement de son existence, Mateos a compris encore mieux la plénitude de Jésus à laquelle est appelé tout individu qui “découvre que Dieu est amour, donneur de vie sans limites ni réserves, et que lui est l’objet de cet amour, ce qui l’amène à s’accepter et lui garantit le succès dans son projet de vie; la nouvelle vie qu’il expérimente lui fait comprendre que l’humanité et le monde doivent être l’objet de son amour actif comme ils le sont pour Dieu” (Il Figlio dell’Uomo, p. 261).

Mateos est mort laissant un très grand héritage, un grand regret et un remerciement infini. Grâce à ses études et à ses interprétations des textes évangéliques, la bonne nouvelle est redevenue ce qu’elle était, la bonne nouvelle. De nombreux groupes chrétiens et un très grand nombre de personnes se sont nourris de ses œuvres et ont découvert le visage d’un Père qui aime ses enfants indépendamment de leur comportement et qui, par amour, leur offre une vie capable de surmonter la mort, la même vie que maintenant Juan expérimente dans toute sa plénitude.

Lorsqu’il était déjà gravement malade et qu’on lui demanda de formuler dans une seule expression son expérience avec le Christ, Juan Mateos répondit: C’est un Seigneur qui dit sans cesse: «Ne te préoccupe pas, aie confiance en moi».

Ses derniers mots ont été: “Je suis très heureux ”.